Promenade newmanienne n°2 : La conscience
Chers amis de Newman,
Rejoignez-nous pour la deuxième Promenade newmanienne® le vendredi 7/11 à 18h sur Zoom !
La promenade de l'après-midi était presque une institution à Oxford : combien d'idées échangées, de débats, dans ces promenades ? Notre promenade sera une discussion sur une oeuvre, un passage, une lettre... C'est un beau moyen de garder le contact avec les adhérents, de se former et d'échanger, pour mieux connaître la pensée de Newman.
Le thème de cette seconde édition est le rôle de la conscience.
Voici le lien pour se connecter : https://ec-lyon-fr.zoom.us/j/95846466353
Venez nombreux !
illustration : Lawn at Trinity College Oxford - license creative commons
02/11/2025
Le 1er novembre, à l’occasion du jubilé du monde de l’éducation, le cardinal Newman va être déclaré docteur de l’Église par le pape Léon XIV. Parmi les nombreux enseignements de Newman qui peuvent nous éclairer aujourd’hui figurent en bonne place ses réflexions sur le rôle de la conscience. Nous vous convions, lors de la prochaine Promenade newmanienne®, à lire ensemble deux passages sur ce thème, l’un du roman Callista, l’autre de l’essai Grammaire de l’assentiment.
LIEN POUR REJOINDRE LA DISCUSSION : https://ec-lyon-fr.zoom.us/j/95846466353
Voici les textes que nous lirons ensemble :
1/ CALLISTA
« [Callista] — Polémon, croyez-vous en un Dieu unique ?
[Polémon] — Assurément. Je crois à quelque chose d’unique et d’éternel qui existe par soi-même.
[Callista] — Eh bien, ce Dieu, je le sens dans mon cœur. J’ai le sentiment d’être en sa présence. Il me dit : « Fais ceci, ne fais pas cela ». Vous me direz sans doute que ce commandement n’est qu’une loi de ma nature, comme le sont la joie et le chagrin, mais je ne le croirai pas. Non, c’est l’écho d’une personne qui me parle. Rien ne pourra me convaincre que cette voix ne provient pas en dernier lieu de quelqu’un d’autre que moi. Elle porte avec elle la preuve de son origine divine. Ma nature ressent pour elle ce que l’on ressent à l’égard d’une personne. J’éprouve de la satisfaction lorsque je lui obéis, et de la peine quand je désobéis ; tout comme si je faisais plaisir à un ami révéré ou si je l’offensais. Vous voyez donc, Polémon, que je crois en ce qui est plus qu’un simple « quelque chose ». Je crois en ce qui est pour moi plus réel que le soleil, la lune, les étoiles, la terre si belle et la voix des amis. Alors, me direz-vous, qui est ce Dieu ? Vous a-t-il jamais appris quelque chose sur lui-même ? Hélas, non ! et c’est là mon malheur ! Mais je ne veux pas renoncer à ce que j’ai parce que je ne possède pas davantage. Un écho implique une voix, une voix suppose une personne qui parle ; et cette personne, je l’aime et je la crains. »
Newman John Henry, Callista : récit du IIIe siècle, traduit par Michel Durand, Paris, Tequi, 1992.
2/ LA GRAMMAIRE DE L'ASSENTIMENT
« Si donc, comme cela arrive, nous éprouvons un sentiment de responsabilité, de honte ou de frayeur pour avoir désobéi à la voix de la conscience, cela implique qu’il existe Quelqu’un envers qui nous nous sentons responsables, devant qui nous éprouvons de la honte et dont les droits sur nous nous inspirent de la frayeur. Si, quand nous faisons le mal, nous ressentons la même tristesse éplorée, le même déchirement de cœur qui nous accable quand nous avons fait de la peine à notre mère et si, en agissant bien, nous jouissons de la radieuse sérénité d’esprit, de la satisfaction délicieusement apaisante que nous procurent les éloges que nous recevons de notre père, c’est que, sans aucun doute, nous avons au-dedans de nous l’image d’une personne, vers laquelle se tournent notre amour et notre vénération, dont le sourire fait notre bonheur, vers laquelle se portent nos désirs, et se dirigent nos supplications, dont la colère nous trouble et nous mine. De tels sentiments suscités en nous ne peuvent avoir pour cause qu’un être intelligent; nous n’éprouvons pas de l’affection vis-à-vis d’une pierre, pas plus que de la honte devant un cheval ou un chien ; ni du remords, ni du regret après avoir transgressé une loi purement humaine : et pourtant, c’est un fait, la conscience excite toutes ces émotions pénibles ; la confusion, les mauvais pressentiments, la condamnation de soi-même ; en sens contraire, elle répand sur nous une paix profonde, un sentiment de sécurité, une résignation et une espérance, qu’aucun objet sensible, aucun objet terrestre n’est capable de susciter — « Le méchant s’enfuit alors que personne ne le poursuit » (Pv 28,1). Mais alors pourquoi fuit-il ? D’où lui vient sa terreur ? Qui voit dans la solitude, dans l’obscurité, dans les réduits cachés de son cœur ? Si la cause de ces émotions n’appartient pas à ce monde visible, l’Objet qui est ainsi perçu doit être surnaturel et divin ; et c’est ainsi que les phénomènes de la conscience, en tant qu’impératifs, contribuent à imprimer dans l’imagination l’image d’un Gouverneur Suprême et d’un Juge, saint, juste, puissant, qui voit tout, qui rend à chacun son dû et cette image est le principe créateur de la Religion, comme le sens moral est le principe créateur de l'éthique. »
Newman John Henry, Grammaire de l’assentiment, traduit par Marie-Martin Olive, Paris, Ad solem, 2010.
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